L' eau est primordiale pour la fertilité et la productivité d'un jardin potager. Cependant, une des particularités des sols sableux est leur propension à ne pas garder l'eau mais à la laisser s'infiltrer très rapidement dans le sol. Ainsi, le temps où l'eau est disponible pour les plantes aux racines peu profondes est très réduit. Pour pallier à cette difficulté, sur un terrain sableux des Landes, et pour minimiser au maximum le temps de maintenance lié à l'entretien du potager, nous avons conçu un potager à mèches auto-irrigué de 110 m2, c'est-à-dire, un potager fonctionnant par irrigation capillaire en toute autonomie.
L'approvisionnement en eau de ce potager auto-irrigué se fait grâce à la récupération des eaux de pluies ruisselant sur la toiture de la maison mais également grâce à la récupération d'une partie des eaux grises. En effet, les eaux grises provenant de l'évier de la cuisine sont récupérées et phytoépurées, c'est-à-dire, filtrées par les plantes et les micro-organismes qu'elles hébergent. Ensuite, une fois filtrées, elles approvisionnent une petite mare au sein du potager. Puis, cette eau vient alimenter le réseau d'eau du potager. Ainsi, la récupération des eaux grises permet un apport régulier en eau pour le potager même lorsqu'il ne pleut pas pendant une longue période.
Pour hydrater le potager, nous plaçons, sous les planches de cultures du potager, un réseau de tuyaux parfaitement à niveau. Ces tuyaux récoltent et stockent en leur fond les eaux de trop-plein de la petite mare. De larges trous percés sur leur partie supérieure permettent d’y descendre des mèches de sable qui, par capillarité, font remonter l’eau et la diffuse au niveau des racines des plantes. Ces mèches sont constituées de sable très fin afin de permettre une bonne remontée capillaire. Ce système assure une irrigation douce, passive et continue du potager dont la fertilité s’en voit décuplée. Le potager est ainsi irrigué de façon autonome même lors des périodes de sécheresses et voit donc sa résilience augmenter. Le jardinier, quant à lui, voit son temps de travail au potager, lié à l'irrigation, diminuer.